Le routage est la fonction principale du routeur. Grâce au routage, vous pouvez acheminer le trafic vers différents chemins, ce qui permet à votre réseau d’être connecté à d’autres réseaux.

Par exemple, si une entreprise dispose de 50 routeurs, le trafic empruntera différents chemins pour aller d’une adresse source à une adresse de destination. Avec le routage, vous pouvez obliger le trafic à emprunter un chemin précis plutôt que d’autres.

Le routage fonctionne sur la couche 3, ce qui signifie que les adresses IP doivent être définies avant de procéder au routage.

Il existe deux catégories de routage différentes :

• le protocole de passerelle intérieure (IGP)
• Protocole de passerelle extérieure (EGP)

Pour que cela soit plus clair pour vous, laissez-moi vous montrer une illustration :

 

Les protocoles de passerelle intérieure sont des protocoles de routage qui fonctionnent à l’intérieur d’un même système autonome (AS).

Un AS est un ensemble de routeurs connectés les uns aux autres et placés sous la responsabilité d’un administrateur de réseau. Pensez au réseau d’un hôtel, d’un fournisseur d’accès à Internet, d’un hôpital, d’une entreprise, etc. ….. Lorsque vous êtes responsable d’un ensemble de routeurs dans votre réseau, vous pouvez utiliser les protocoles IGP pour effectuer le routage.

Lorsque vous souhaitez effectuer un routage entre deux AS différents, vous devez utiliser le protocole de routage extérieur (EGP). Le seul protocole qui fonctionne actuellement comme EGP est le Border Gateway Protocol (BGP).

Le BGP est le protocole de routage de l’internet, sans lequel l’internet n’existerait pas aujourd’hui. Le BGP colle les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet les uns aux autres, de sorte que nous pouvons, par exemple, atteindre le serveur google.com, qui se trouve quelque part aux États-Unis.

Nous comprenons maintenant que nous avons des protocoles de routage IGP et EGP et nous comprenons la différence entre eux.

Permettez-moi maintenant de vous expliquer les protocoles de routage statique et dynamique.

Protocole de Routage Statique (Static Routing Protocol)

Si vous avez un petit réseau, vous pouvez déployer un protocole de routage statique. Cela signifie que vous devez créer les routes manuellement. Vous pouvez simplement créer une route par exemple et dire : pour atteindre ce réseau de destination, envoyez tout le trafic à partir de cette passerelle.

Le problème avec le protocole de routage statique est que si la route tombe en panne pour une raison quelconque, comme une défaillance de câble ou de port, vous devez aller sur le routeur et créer une autre route pour succéder à la route principale. C’est pourquoi il est conseillé de n’utiliser la route statique que sur un petit réseau et non sur un grand réseau.

Protocoles de routage dynamique (Dynamic Routing Protocols)

Ce type de protocole de routage fonctionne de manière dynamique. Il suffit d’activer le protocole de routage sur les routeurs pour que ceux-ci s’informent mutuellement des itinéraires disponibles.

Il existe deux types de protocoles de routage dynamique :

• Vecteur de distance (Distance Vector): Tel que RIP
• État de lien (Link State): tel que OSPF, IS-IS

De même, le BGP est considéré comme un protocole de routage dynamique, mais dans l’EGP. En revanche, RIP, OSPF et IS-IS sont des protocoles de routage dynamiques dans le cadre de l’IGP.

MikroTik prend en charge les protocoles de routage dynamique suivants :

• RIP: apparaît dans la table de routage sous la forme « R ».
• OSPF: apparaît dans la table de routage sous la forme « O »
• BGP: apparaît dans la table de routage sous la forme « B »

Finie la théorie, appliquons un LAB pour mieux comprendre le routage :